Avec notre correspondant à Kaboul, Luc Mathieu
La délégation comprend le gendre de Gulbuddin Hekmatyar et son second, Qutbuddin Helal. Ils sont venus avec un plan de paix comportant 15 points. Parmi eux, le retrait à partir du mois de juillet des forces étrangères et la formation d'un conseil de sécurité nationale réunissant sept membres.
Le plan prévoit aussi que des élections présidentielle, législatives et provinciales seront organisées en mars 2011, date à laquelle les forces étrangères devront avoir quitté le pays.
Dès son élection, le Parlement pourra revoir la Constitution. Une Cour islamique sera chargée de juger ceux qui sont accusés de crimes de guerre, de trafic de drogue et de corruption. Les combattants étrangers n'auront pas le droit de rester en Afghanistan après le départ des forces étrangères.
Ce plan de paix ne pourra, bien sûr, pas être accepté tel quel par le président afghan et la communauté internationale. L'exigence du départ des troupes étrangères dès le mois de juillet reste inacceptable pour l'OTAN. Mais certains points, comme l'interdiction faite aux combattants étrangers, notamment d'al-Qaïda, de s'installer en Afghanistan, peut être interprétée comme une réelle volonté de négocier.