La commission électorale rejette un nouveau décompte des voix en Irak

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki avait demandé un nouveau décompte manuel des bulletins de vote des législatives du 7 mars. Mais le président de la commission électorale a rejetté cette demande dimanche 21 mars. Le principal concurrent de Nouri al-Maliki, l'ancien Premier ministre en 2004 et 2005 Iyad Allaoui, chef de file du Bloc irakien qui le devance, l'avait accusé de «menaces» et de «pressions» contre la commission électorale. Cette dernière a affirmé que les résultats définitifs ne seraient pas connus avant plusieurs jours, mais sans donner de date précise.

Avec son plein de voix sunnites, le Bloc irakien d'Iyad Allaoui devance l'Alliance de l'Etat de droit de Nouri al-Maliki qui est en tête dans sept des douze provinces où le vote chiite lui reste largement acquis. Après dépouillement de 92 % des bulletins, la différence est de moins de 8 000 voix. Une très faible avance pour la liste laïque d'Allaoui, puisque quelque 12 millions d'électeurs étaient inscrits à ces législatives.

Les résultats vont encore sans doute changer, mais la partie est déjà largement jouée pour le Premier ministre sortant. Au coude à coude avec Iyad Allaoui, Nouri al-Maliki sait déjà qu'il a peu de chances de se succéder à lui même. Il y a 117 sièges à pourvoir dans les provinces chiites contre 70 en terres sunnites.

Mais pour se maintenir comme chef du gouvernement, Nouri al-Maliki devrait pouvoir compter sur la majorité absolue des 325 députés. Or ce n'est plus guère envisageable, même avec l'appui de la coalition des partis kurdes du nord et de l'Alliance nationale irakienne, une liste qui regroupe des partis religieux chiites. On comprend dans ces conditions qu'il n'est pas très pressé de connaître les résultats du scrutin, à la différence d'Iyad Allaoui.

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