En Irak, al-Maliki en tête des législatives mais rien n'est joué

Au lendemain des législatives du 7 mars 2010 en Irak, les premières estimations laissent entrevoir une bonne performance du parti du Premier ministre en place notamment dans les régions chiites. Son rival Iyad Alloui s’impose dans les régions sunnites. Le dépouillement a commencé ce lundi 8 mars mais les résultats définitifs du scrutin ne sont pas attendus avant dix jours. 

Le Premier ministre sortant semble n'avoir que partiellement remporté son pari. Sa coalition pour l'Etat de droit arrive en tête dans les régions à majorité chiite, mais tout laisse penser qu'il ne disposera pas de la majorité absolue dans le futur Parlement.

De plus, il lui sera très difficile de trouver des partenaires pour se maintenir à la tête du gouvernement. D'abord parce que ses anciens alliés chiites de l'Alliance irakienne unifiée le considère désormais comme un adversaire. D'autre part parce que le Bloc irakien, emmené par l'ancien Premier ministre chiite Iyad Allaoui qui a fait alliance avec des mouvements sunnites, est arrivé en tête dans les quatre principales régions à majorité sunnite.

Ce résultat semble indiquer que nombre d'électeurs sunnites ont souhaité sanctionner l'actuel chef du gouvernement incapable de réduire la fracture confessionnelle. Les sunnites sont d'autant plus inquiets que l'Alliance nationale irakienne, coalition chiite religieuse à laquelle appartient le mouvement de Moqtada Sadr et hostile à toute réconciliation est arrivé en seconde position dans les circonscriptions à majorité chiite.

 

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