Le Premier ministre sortant semble n'avoir que partiellement remporté son pari. Sa coalition pour l'Etat de droit arrive en tête dans les régions à majorité chiite, mais tout laisse penser qu'il ne disposera pas de la majorité absolue dans le futur Parlement.
De plus, il lui sera très difficile de trouver des partenaires pour se maintenir à la tête du gouvernement. D'abord parce que ses anciens alliés chiites de l'Alliance irakienne unifiée le considère désormais comme un adversaire. D'autre part parce que le Bloc irakien, emmené par l'ancien Premier ministre chiite Iyad Allaoui qui a fait alliance avec des mouvements sunnites, est arrivé en tête dans les quatre principales régions à majorité sunnite.
Ce résultat semble indiquer que nombre d'électeurs sunnites ont souhaité sanctionner l'actuel chef du gouvernement incapable de réduire la fracture confessionnelle. Les sunnites sont d'autant plus inquiets que l'Alliance nationale irakienne, coalition chiite religieuse à laquelle appartient le mouvement de Moqtada Sadr et hostile à toute réconciliation est arrivé en seconde position dans les circonscriptions à majorité chiite.