Des législatives en Irak sous haute tension

Dernier jour de campagne en Irak avant le scrutin législatif de dimanche 7 mars 2010. Des élections sous haute tension dans la crainte de nouveaux attentats qui ne doivent pas empêcher les quelque dix-neuf millions d'électeurs de se rendre aux urnes. L'appel est lancé par les chefs religieux de toute confession et relayé par les haut-parleurs des minarets des mosquées. La sécurité est à son maximum dans la capitale.

Avec notre envoyé spécial à Bagdad, Toufik Benaichouche

Toute la journée, on a assisté à un ballet incessant d’hélicoptères, et remarqué partout des patrouilles de police et des barrages de militaires. Ce vendredi 5 mars 2010 Bagdad était une ville morte .

Les jours qui précèdent les élections législatives sont fériés, tous les cafés, les commerces, les écoles ont été fermés, de même les rues avec une multitude de barrages qui sont donc restés, dans l'ensemble, vides.

On redoute surtout de nouveaux attentats. Al-Qaïda et el Ansal al Islam, son allié local, ont juré de tout faire pour empêcher la tenue de ces élections. Ils ont même annoncé via leur site, un « couvre-feu » contre le scrutin de dimanche.

La population redoute donc les voitures piégées et les kamikazes. Mais en dépit de cette situation particulière, les Irakiens devraient le 7 mars se rendre aux urnes d'abord parce qu'ils ont l'intention de faire entendre leur voix, leur colère contre les députés sortant ou leur approbation, ensuite, -et c' est important dans ce pays-, parce que les autorités religieuses aussi bien chiites que sunnites ont demandé, ce vendredi 5 mars par les haut-parleurs des minarets interposés lors des prêches, à la population de se rendre en masse aux urnes.

La Marjaya par exemple, qui est la plus haute autorité pour les chiites, - majoritaires dans le pays - , n'a certes pas donné comme en 2005 des consignes très précises de vote en faveur de tel ou tel candidat, mais a déclaré que c'était un devoir religieux que d'aller voter dimanche.

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