Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss
Les négociations duraient depuis treize mois. Victime de la crise financière et de la concurrence des deux plus grandes compagnies à bas coût (low cost) d’Europe, British Airways doit faire des économies.
Après la suppression de plusieurs milliers d’emplois, la compagnie veut réduire le personnel de cabine, geler les salaires pour deux ans et embaucher son nouveau personnel de cabine à des conditions beaucoup moins avantageuses qu’auparavant. Un steward de British Airways gagne aujourd’hui 32 000 euros par an, deux fois plus que son collègue de la compagnie Virgin.
La grève qui vient de commencer a été votée à 80% par le personnel navigant. La direction de British Airways a loué 20 avions charters et a formé 1 000 volontaires, des pilotes et du personnel de comptoir, pour remplacer les grévistes mais la moitié de ses vols, plus de 1 000, seront annulés.
La compagnie espère transporter 65% des passagers prévus, mais plus de 100 000 avaient annulé leurs réservations. L’appel de Gordon Brown au syndicat Unite pour qu’il renonce à la grève n’a pas été entendu.