Barack Obama tend la main à l’Iran à l’occasion du Nouvel an perse

Un jour avant l'événement, la Maison Blanche a diffusé quelques extraits du message de Nouvel an que Barack Obama adresse cette année encore aux Iraniens. En rejetant sur Téhéran la responsabilité des tensions et en promettant un internet libre, le président américain use d'un ton assez différent de celui, qualifié d'«historique», qu'il avait employé l'an dernier pour la même occasion.

L'offre de dialogue demeure, Barack Obama l'a répété, mais il tient compte de l'année de frustration que vient de vivre son administration, dont les ouvertures ont été ignorées par Téhéran.

L'an dernier, le président américain, installé de fraîche date à la Maison Blanche, proposait un «nouveau commencement» aux dirigeants iraniens, mais il s'adresse cette fois davantage au peuple. «C'est votre gouvernement qui a choisi de s'isoler lui-même», dit-il en substance aux Iraniens, tout en leur suggérant de continuer à faire entendre une voix dissidente.

A cet égard, sa référence à internet n'a échappé à personne : il leur garantit l'accès à cette technologie, déjà largement utilisée lors des manifestations postélectorales en Iran, sur laquelle le régime veut étendre son contrôle. Si la main tendue en 2009 semble avoir été dédaignée, réplique-t-on à Téhéran, c'est parce que les paroles d'Obama n'ont pas été suivies de gestes concrets, tel qu'un allègement des sanctions en cours.

Les sanctions, justement : le président américain n'a pas prononcé le mot dans les extraits de son message diffusés dès ce samedi, sa diplomatie semble n'avoir plus depuis des mois comme objectif que de les alourdir. Hillary Clinton a encore vendredi fait redire à Sergueï Lavrov le soutien de Moscou à une sévérité accrue contre Téhéran, quoique les ambiguïtés de la position russe persistent.
 

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