Hillary Clinton craint que l'Iran ne devienne une «dictature militaire»

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton est en tournée dans les pays arabes du Golfe, un déplacement dominé par les tensions autour de l'Iran et de son programme nucléaire qui inquiète aussi les voisins arabes de l'Iran dans la région. Avant une étape en Arabie Saoudite, Hillary Clinton était au Qatar où elle a dit redouter que l'Iran ne devienne une « dictature militaire » où les Gardiens de la Révolution supplanteraient les autres instances du pouvoir.

Le corps des Gardiens de la Révolution est né en 1979, dans la toute jeune République islamique. Le nouveau pouvoir avait alors besoin d'une force fidèle, dévouée à l'idéologie de la Révolution. Les années qui suivent, celles de la guerre Iran-Irak sont celles de la montée en puissance de ces Pasdarans, dont le nombre est aujourd'hui estimé à 130 000 hommes, et qui sont structurés en unités terrestres, navales et aériennes, parallèllement à l'armée régulière.

Les Pasdarans contrôlent également de larges secteurs de l'économie iranienne, dans le transport ou la construction. Ils sont par ailleurs aux commandes du programme nucléaire de l'Iran. En trois décennies ce corps militaire a formé des milliers de personnalités qui occupent aujourd'hui les postes-clés du pouvoir. A commencer par le président iranien Ahmadinejad lui-même ou encore le président du Parlement Ali Larijani.

C'est pour toutes ces raisons que les Etats-Unis ont imposé la semaine dernière de nouvelles sanctions à l'un des haut-dirigeants des Gardiens et à quatre compagnies contrôlées par l'organisation. Et c'est pour les mêmes motifs que les sanctions en cours de discussion à l'ONU viseront aussi les Pasdarans si elles sont adoptées.

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