Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
Avigdor Lieberman est connu pour avoir un style tranché et guère diplomatique, et c’est ainsi, égal à lui-même, qu’il s’est de nouveau exprimé pour répondre au Quartette et rappeler la position de l’Etat hébreu.
Le chef de la diplomatie israélienne a catégoriquement rejeté l’appel du Quartette pour arrêter la colonisation. Rejeté aussi le calendrier proposé pour arriver à un règlement en deux ans. « On ne peut pas imposer artificiellement un règlement et un calendrier irréaliste. Cela ne fait qu’éloigner les perspectives de paix », assure le ministre des Affaires étrangères israélien.
De telles déclarations « renforcent dans le camp palestinien l’impression fausse qu’il peut aboutir à ses fins en évitant, sous toutes sortes de prétextes, la négociation directe avec Israël »,déplore encore le responsable du parti ultranationaliste Israel Beiteinu, qui estime que la balle est depuis longtemps dans le camp des Palestiniens et que c’est à eux de faire des efforts et de montrer leur volonté de négocier.
Non, c’est aux Israéliens de passer à l'acte, répond en substance le président de l’Autorité palestinienne et le chef des négociateurs palestiniens, qui se félicitent, eux, du communiqué du Quartette mais qui espèrent le voir se transformer en « mécanisme contraignant »pour obliger l’Etat hébreu à vraiment geler toutes ses activités de colonisation.