Avec notre correspondant à Ramallah, Karim Lebhour
Si Catherine Ashton doit être le visage de l’Europe à l’étranger, elle a montré pendant cette visite au Proche-Orient un visage bien pâle. Catherine Ashton s’est tenue aussi éloignée que possible des micros. A Gaza, son entourage a fait savoir qu’elle ne souhaitait pas être entourée de journalistes et à Ramallah sa conférence de presse n’a duré que quelques minutes, le temps de répéter que le « processus de paix doit aller de l’avant ».
Catherine Ashton s’est même un peu fâchée lorsqu’un journaliste lui a demandé si elle appelait Israël à la retenue après le tir de roquette qui a tué un ouvrier thaïlandais près de la frontière. « J’ai déjà dit que je condamnais toute forme de violence », a sèchement répliqué la chef de la diplomatie européenne.
Catherine Ashton était pourtant attendue sur de nombreux sujets : sur le blocus de Gaza qui empêche la reconstruction du territoire, sur la colonisation ou sur le déficit démocratique de l’Autorité palestinienne dont l’UE est le principal soutien financier.
L’Europe apporte aux Palestiniens un million d’euros d’aide par an. C’est aussi et le premier partenaire économique d’Israël, mais l’Union européenne peine toujours à faire entendre sa voix et celle de Catherine Ashton a semblé bien faible.