Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
La chef de la diplomatie européenne arrive en Israël après une série d'entretiens avec des responsables arabes dans la région. Que ce soit au Caire, au Liban, en Jordanie ou encore à Ramallah mercredi après-midi, Catherine Ashton a eu à chaque fois en face d'elle des interlocuteurs qui lui ont demandé d'intervenir pour mettre un frein à la colonisation israélienne.
Le président de l'Autorité Palestinienne a même remis à Catherine Ashton des cartes et des documents montrant l'ampleur des constructions dans les colonies depuis un an et demi, ainsi qu'une lettre demandant à la chef de la diplomatie européenne de faire pression sur Israël pour que cesse totalement la colonisation dans les territoires occupés.
Catherine Ashton avait elle-même condamné samedi le tout dernier projet immobilier israélien dans le quartier de Ramat Shlomo à Jérusalem-Est. Mercredi soir, elle a appelé, sans surprise, l'Etat hébreu à lancer d'urgence de « sérieuses négociations » pour résoudre le problème de Jérusalem.
Sans surprise également, après 1h15 de discussions, qualifiées par le ministre israélien des Affaires étrangères « d'utiles », Avigdor Liberman a rappelé la position de son gouvernement sur la question de la colonisation : rien ne changera, les appels de la communauté internationale ont même été qualifiés de « pas du tout raisonnables ».