Ca n'a pas traîné. Arrêté en septembre, condamné en février, l'Américain a été libéré et immédiatement expulsé.
Il est vrai que détenir un citoyen américain, militant des droits de l'homme, c'est s'assurer une somme de désagréments considérables. Ce que la junte veut absolument éviter en cette année électorale.
Depuis le mois de décembre, l'opinion américaine s'agite. A Washington, une cinquantaine de parlementaires se sont mobilisés. Lui-même a observé une grève de la faim pour protester contre les conditions de détention des détenus politiques. Et ce prisonnier risquait donc de devenir très encombrant.
La junte ne s'est même pas entourée de précautions formelles. D'ailleurs la justice birmane avait rejeté jeudi matin l'appel de Kyaw Zaw Lwyn contre sa condamnation.
Du coup, les militaires se sont débarrassés du prisonnier avant qu'il ne devienne trop encombrant, comme ils l'avaient fait pour un autre Américain au mois d'août dernier, un certain John Yettaw qui s'était introduit au domicile d'Aung San Suu Kyi.
Directement conduit de sa cellule à l'aéroport de Rangoon, Kyaw Zaw Lwyn a été embarqué dans le premier vol à destination de Bangkok.