Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
La Commission électorale nationale, composée d'au moins cinq membres, aura le pouvoir d'imposer son veto à certains candidats. De surcroît, la Commission pourra aussi déterminer si un parti politique applique ou non correctement les règles électorales.
Enfin, elle pourra décider de ne pas organiser de scrutin dans certaines zones pour des raisons de sécurité. Une telle décision risque d'exclure toutes les régions où sévissent des guérillas ethniques, qui refusent d'être intégrées dans une milice frontalière sous l'autorité de la junte, comme les minorités Kachin et Was.
Cette commission aura donc le pouvoir d'orienter le scrutin à sa guise. Cela renforce les doutes des très nombreux Birmans et observateurs qui considèrent que ces élections ne seront ni libres ni justes. Selon eux, comme lors du référendum constitutionnel de 2008, la junte aura beau jeu de manipuler les résultats.
Le principal parti d'opposition, La Ligue nationale pour la démocratie, n'a pas encore décidé s'il allait participer. Les dirigeants de la Ligue vont d'abord étudier en détail la loi électorale, notamment la procédure de décompte des voix. Ils jugent d'ores et déjà que le temps accordé aux partis pour se préparer au scrutin est trop limité, quelque soit la date des élections.