Cela fait 35 ans que Nguyen Van Ly joue au chat et à la souris avec les autorités vietnamiennes. Prêtre catholique, une religion sous haute surveillance au Vietnam. Cofondateur du Bloc 8-4-06, l’un des plus importants mouvements de dissidents vietnamiens et rédacteur en chef d’un journal d’opposition, il a déjà passé une quinzaine d’années dans les geôles vietnamiennes.
Sa libération inattendue n’est liée qu’à son état de santé. A 63 ans, il souffre d’hypertension, a été victime de trois attaques cérébrales en prison l’an dernier, et affirme qu’on lui a diagnostiqué une tumeur au cerveau.
Amnesty International et un groupe de sénateurs américains avaient appelé à sa libération. En l’autorisant, les autorités vietnamiennes se déchargent donc de la responsabilité de son état de santé. Mais s’il se remet, Nguyen Van Ly retournera en prison dans un an. Car, à l’approche du prochain congrès du Parti communiste en 2011, le régime se durcit.
Seize dissidents ont été emprisonnés au Vietnam depuis octobre dernier.