Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Deteuf
Des résultats encore partiels mais une certitude : la droite colombienne se porte bien. La formation du président Alvaro Uribe, le parti de l’U, arrive en effet en tête du scrutin avec presque un quart des votes. Une surprise cependant : son allié le traditionnel parti conservateur en obtient presque autant. Et un paradoxe : cette coalition pro-Uribe, gagnante au Congrès, va se diviser pour les présidentielles de mai prochain. Alvaro Uribe ne sera pas candidat et les deux partis qui l’appuient vont chacun présenter un candidat. Autre surprise de ces élections : le score du Parti d’Intégration national – le PIN - un tout jeune parti qui a récupéré les candidats «parias», exclus des autres formations en raison de leur lien plus ou moins direct avec les milices paramilitaires. Le PIN se profile comme la quatrième force politique du pays, avec 8% des voix. C’est dire qu’il pourrait être appelé à jouer un rôle décisif au sein du Congrès.
Du côté des anti-Uribe, le parti libéral est le premier parti d’opposition, avec environ 17%. C’est un parti anti-uribiste mais plutôt de centre-droit. Plus à gauche, le Pôle démocratique essuie un revers et n’obtient que 7% des voix. La faute en revient au maire de gauche de Bogota, très critique. Le parti Vert, créé par 3 anciens maires de la capitale, tres appréciés eux, obtient 4% des voix. Une question se pose : l’opposition va-t-elle opter pour une candidature unique à la prochaine élection présidentielle ?
Les résultats définitifs de cette élection législative ne sont pas encore connus mais le scrutin présidentiel est déjà dans l’esprit de tous les Colombiens.