Double enjeu pour les élections législatives en Colombie

Les Colombiens renouvellent, ce dimanche 14 mars 2010, les 268 sièges de députés et  sénateurs. L’actuel Parlement colombien est dominé par une coalition de droite qui détient près de 60% des sièges. Les sondages pronostiquent une victoire de la coalition de droite au Congrès, regroupée sous la bannière du parti d’Alvaro Uribe, le président colombien sortant. Mais les enjeux de l'élection présidentielle en mai risquent de faire éclater cette coalition.

Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Deteuf

Derrière les élections législatives se profile la présidentielle de mai. L’enjeu est donc double ce dimanche 14 mars. Les pros et anti-Uribe mesurent leurs forces dans les urnes, en sachant qu’Alvaro Uribe sera bientôt hors jeu. A en croire les sondages, sa coalition va conserver la majorité au congrès. Le «parti de l’U», U pour Unité nationale et U pour Uribe, devrait arriver en tête, et son principal allié, le parti conservateur, pourrait obtenir la deuxième place. L’opposition, qui va du centre droit à la gauche modérée et les indépendants, n’a pas réussi à s’unir, ni à proposer un programme crédible face à la politique du tout sécuritaire d’Alvaro Uribe.

Deuxième enjeu : la campagne présidentielle. Si les deux grands partis de la coalition d’Alvaro Uribe arrivent à peu près à égalité au Congrès, chacun va maintenir son candidat à la présidence. C’est dire que la coalition ira divisée à l’élection de mai. On pourrait imaginer que l’opposition choisisse alors de s’unir dès avant le premier tour. Mais là aussi, tout dépend des législatives. Elles ont valeur de test .

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