Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Deteuf
Derrière les élections législatives se profile la présidentielle de mai. L’enjeu est donc double ce dimanche 14 mars. Les pros et anti-Uribe mesurent leurs forces dans les urnes, en sachant qu’Alvaro Uribe sera bientôt hors jeu. A en croire les sondages, sa coalition va conserver la majorité au congrès. Le «parti de l’U», U pour Unité nationale et U pour Uribe, devrait arriver en tête, et son principal allié, le parti conservateur, pourrait obtenir la deuxième place. L’opposition, qui va du centre droit à la gauche modérée et les indépendants, n’a pas réussi à s’unir, ni à proposer un programme crédible face à la politique du tout sécuritaire d’Alvaro Uribe.
Deuxième enjeu : la campagne présidentielle. Si les deux grands partis de la coalition d’Alvaro Uribe arrivent à peu près à égalité au Congrès, chacun va maintenir son candidat à la présidence. C’est dire que la coalition ira divisée à l’élection de mai. On pourrait imaginer que l’opposition choisisse alors de s’unir dès avant le premier tour. Mais là aussi, tout dépend des législatives. Elles ont valeur de test .