Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
Un pays moins violent, des pratiques politiques toujours aussi corrompues, c’est le bilan de la campagne législative qui s’achève.
Pour la première fois depuis vingt ans, les candidats colombiens, uribistes et anti-uribistes, ont pu se déplacer à peu près partout dans le pays.
Les guérillas sont en effet très affaiblies et les milices paramilitaires officiellement démobilisées. La politique sécuritaire du président Alvaro Uribe a porté ses fruits. Mais la relative pacification du pays n’a pas réglé tous les problèmes.
Des complices des paramilitaires narcotrafiquants et politiciens corrompus sont toujours là et ils ont beaucoup d’argent pour se faire élire ou faire élire leurs amis au Congrès.
Les organismes de contrôle électoral dénoncent la présence de financements illicites, la pratique d’achat des votes et le chantage exercé sur les électeurs, surtout en province. Mais la fraude qui a lieu avant le jour du scrutin est difficile à prouver. Quelle sera l’influence de ces « narcopoliticiens » au sein du Congrès ? La presse locale s’interroge.