L’Union européenne fait pression sur les membres du Conseil de sécurité – en particulier, sur la Chine – pour qu’ils votent de nouvelles mesures contre Téhéran. En menaçant d’imposer des sanctions renforcées de son propre chef faute d’un accord à l’ONU, l’Europe espère obtenir un compromis sur des sanctions modérées, acceptables pour les Chinois, pour le moment très réticents à toute nouvelle mesure contre l’Iran.
Si toutefois Pékin reste inflexible, la Chine risque de se heurter pour la première fois à un front uni européen. Plusieurs ministres européens des Affaires étrangères qui participent à une réunion informelle en Laponie, en Finlande, laissent clairement entendre que les divisions dans le domaine ont été surmontées.
Un consensus global suffisant aurait été atteint pour prendre certaines mesures contre l’Iran unilatéralement s’il n’y a pas d’accord au niveau de l’ONU. Les détails d’éventuelles sanctions européennes ne sont pas encore établis, mais, selon le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, il s’agirait de « cibler l’économie, les banques, les compagnies d’assurance et les visas de certaines personnes particulières », en évitant de pénaliser la population.