Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Ce matin, dès l’ouverture de la réunion hebdomadaire du gouvernement, le Premier ministre, Benyamin Netanyahu, a tenté de minimiser la crise avec Washington. « Je propose qu’on ne se laisse pas entraîner par la panique, que l’on se calme. Nous savons traiter ce genre de situation avec sang-froid », a-t-il déclaré.
« Il s’agit d’un incident regrettable », a-t-il toutefois reconnu, sans laisser entrevoir la possibilité de revenir sur l’annonce faite par le ministère de l’Intérieur qui avait présenté donc, un projet de construction de 1 600 logements dans la partie orientale de Jérusalem, annexée par Israël après sa conquête en juin 1967. Et cela, en pleine visite du vice-président américain.
L’opposition israélienne attaque Benyamin Netanyahu. Tzipi Livni, la chef de file du parti Kadima, affirme que nous avons à faire à un Premier ministre qui ne sait pas ce qu’il veut au juste. « Et cette faiblesse, dit-elle, risque de nous conduire à la catastrophe et faire des États-Unis un ennemi ».
Le président Shimon Perez estime que le gouvernement a commis une erreur en annonçant de nouvelles constructions pendant la visite de Joe Biden. Et en attendant, la vieille ville de Jérusalem est quadrillée par les forces de sécurité qui redoutent des incidents pendant les cérémonies d’inauguration de la synagogue d’Hurva, un lieu de prière imposant, reconstruit en plein quartier juif de la vieille ville et qui provoque déjà un tollé côté Palestiniens.