Catherine Ashton profite de la réunion informelle de plusieurs ministres européens des Affaires étrangères en Finlande pour emboîter le pas aux Etats-Unis. Washington vient de condamner en des termes inhabituellement durs les nouveaux projets de construction de logements juifs à Jérusalem-Est. Pour Catherine Ashton, il est particulièrement préoccupant de voir les Israéliens annoncer une telle décision au moment où leurs négociations indirectes avec les Palestiniens devaient commencer.
Le chef de la diplomatie suédoise Carl Bildt, également présent à la réunion en Laponie, estime qu’il s’agit d’un « très mauvais signal » de la part du gouvernement israélien, et qu’il lui appartient maintenant de « prouver qu’il veut réellement la paix ». Selon son homologue espagnol, Miguel Angel Moratinos, on ne peut plus attendre car si la progression des colonies juives continue, il n’y aura bientôt plus de territoire à négocier et il sera impossible de fixer les frontières d’un Etat palestinien.
L’Union européenne est le principal bailleur de fonds des Palestiniens et entretient des relations commerciales fortes avec Israël. Visiblement, elle tente de transformer cette influence économico-financière en influence politique.