Des relations américano-israéliennes difficiles

Devant les protestations internationales, en particulier de Washington, après le feu vert d'Israël à la construction de 1 600 logements dans un quartier juif de Jérusalem-est annexée, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a présenté ses « regrets » au vice-président américain Joe Biden, en tournée au Proche-Orient. Mais si ces regrets ont permi d'apaiser les tensions, cette tournée a une nouvelle fois souligné les difficiles relations qu'entretiennent l'administration américaine et le gouvernement israélien.

Avec notre correspondante à Washington, Donaig Ledu

L’administration Obama avait cru qu’un changement de ton dans la diplomatie américaine permettrait de débloquer le processus de paix israélo-palestinien. En exigeant le gel complet de toutes les constructions dans les colonies juives, en adoptant le ton de la fermeté vis-à-vis de l’allié traditionnel israélien, les Etats-Unis espéraient aussi que les pays arabes prendraient une part plus active dans les discussions. Le résultat, c’est qu’au bout d’un peu plus d’un an, le processus tout entier est quasiment dans l’impasse.

Les Israéliens sont agacés, et le mot est faible, par les exigences américaines. Barack Obama a reçu Benyamin Netanyahu deux fois à la Maison Blanche. La première fois, le face-à-face entre les deux hommes était tellement tendu devant les caméras, le malaise tellement évident, que la seconde rencontre a eu lieu presque en cachette, sans qu’aucun journaliste n’ait pu en être témoin. Le voyage de Joe Biden, après les innombrables navettes de George Mitchell et une tournée d’Hillary Clinton, devait débloquer la situation et relancer le processus. Il s’est terminé en fiasco diplomatique que les réconciliations de dernière minute ont bien du mal à cacher.

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