La colère d'Hillary Clinton envers Benyamin Netanyahu

Si l'on ne se trouvait pas dans le monde très feutré de la diplomatie, on appellerait ça passer un savon. Hillary Clinton a pris son temps (pendant quarante-trois minutes) vendredi 12 mars 2010, pour dire à Benyamin Netanyahu ce qu’elle pensait de l’attitude israélienne. Et quarante-trois minutes de conversation téléphonique, a précisé le porte-parole du Département d’Etat, «c’est beaucoup dans l’agenda chargé de la patronne de la diplomatie américaine.»

Avec notre correspondante à Washington, Donaig Ledu

Quarante-trois minutes au cours desquelles Hillary Clinton a expliqué au Premier ministre israélien que Washington considérait les annonces de construction de nouveaux logements à Jerusalem-est comme un signal profondément négatif, quant à l’approche par Israël de sa relation bilatérale avec les Etats-Unis. Un signal contraire aussi à l’esprit du voyage du vice-président.

Si Joe Biden avait tenté d’apaiser le jeu avant de quitter Israël, Hillary Clinton a exprimé le 12 mars, en termes on ne peut plus clairs son irritation vis-à-vis de l’attitude israélienne. Et le porte-parole du Département d’Etat a aussi indiqué très clairement que les Etats-Unis refusaient d’accepter les explications selon lesquelles l’annonce de la construction de nouveaux logements, en pleine visite vice-présidentielle, aurait été la conséquence d’un couac, d’une mésentente entre différents membres du cabinet à Tel Aviv. Le Premier ministre, a-t-il souligné, « est responsable des actes de son gouvernement. »

 

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