Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
« Ne désespérez pas, nous barrerons la route à la colonisation ! non à l'épuration ethnique ! » D'un côté, plusieurs milliers de militants de gauche et des Palestiniens, et de l'autre une centaine de nationalistes et d'ultra-orthodoxes : « la paix maintenant ! un couteau dans le dos ! Palestiniens, voleurs de terre ! »
Plusieurs familles palestiniennes de Cheickh Jarrah, un quartier de Jérusalem-Est ont été expulsées ces derniers mois au profit de colons israéliens, au motif que ces maisons avaient appartenu à des juifs avant la création de l'Etat d' Israël en 1948. Ces expulsions ont provoqué des manifestations réprimées par la police qui a interpellé des pacifistes israéliens et des militants pro-palestiniens étrangers.
Au lendemain des heurts, sur l'esplanade des Mosquées, un important dispositif de forces de l'ordre a été mis en place pour cette manifestation, la plus importante organisée à Jérusalem contre la colonisation ces dernières années. Une manifestation que la police voulait interdire mais que la Cour suprême israélienne a en fin de compte autorisée.