Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Ce lot de dix maisons est prévu dans une colonie de peuplement située au sud de Hébron. Mais la pose de la première pierre, qui s’est déroulée en pleine période de gel de la construction dans les implantations de Cisjordanie, est plus que symbolique.
Le ministre Benny Begin, qui représentait le gouvernement israélien, l’a clairement proclamé : « Ma présence ici signifie que nous continuons à construire en Eretz Israël (Terre d’Israël), en Judée, en Samarie et ailleurs », a-t-il affirmé, utilisant délibérément la terminologie biblique pour la Cisjordanie.
Puis, M. Begin, fils de l’ancien Premier ministre Menahem Begin et l’un des représentants de l’aile droite du Likoud, le parti nationaliste au pouvoir, a expliqué qu’il n’y a aucune contradiction entre sa présence à Beit Haggaï et la décision gouvernementale de suspendre les autorisations de permis pour de nouvelles constructions pendant dix mois en Cisjordanie. « Le gouvernement n’a pas décidé d’un gel de la construction, mais seulement d’une suspension », a soutenu le ministre.
« Théâtre de l'absurde »
Benny Begin a précisé que la construction du nouveau quartier qu’il venait d’inaugurer avait été autorisée il y a plus de trois mois, avant donc la décision du gel, tout comme trois mille autres logements dans les colonies. Et cela devrait permettre l’installation de dix mille colons supplémentaires.
La gauche colombe israélienne, La Paix maintenant, a émis de vives critiques et parle du « théâtre de l’absurde » en Cisjordanie.