Au Chili, dans le port de Talcahuano, détruit par le tsunami

Au Chili, ce dimanche 7 mars commence le deuil national de trois jours décrété par le la présidente Michelle Bachelet, en hommage aux quelque 800 victimes du séisme du 27 février. Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon effectue une tournée d'inspection dans le pays. Samedi, il était à Talcahuano, un gros port proche de la ville de Concepcion, dévasté par les vagues géantes qui ont suivi le séisme.

Avec notre envoyée spéciale à Talcahuano, Claire Martin

Talcahuano, à vingt kilomètres de Concepcion, l'une des villes les plus affectées par le tsunami. L'eau s'est engouffrée dans les maisons jusqu'à un mètre soixante-dix de haut. Du chantier naval le plus moderne d'Amérique du Sud il ne reste plus rien. Les containers, les bateaux de pêche se sont retrouvés par la force des vagues géantes emportés sur les places et les rues de la ville.

Juan Pablo, sa fille dans les bras, montre du doigt sa maison dans une rue remplie de gravats: « Le problème avec ma maison c'est que je ne peux même plus entrer dedans, il y a tellement de boue à l' intérieur. Tout est détruit… il y a un mur dans la cuisine qui est sur le point de tomber… alors je vis chez ma belle-mère, je suis presque à la rue. Grâce à Dieu j' ai la possibilité de remonter mon épicerie mais le logement va devenir rapidement un grand problème et pas seulement pour moi, pour tout le monde ici ».

Dans les collines alentour se sont réfugiées trois cents personnes, toute la population del Moro - le petit port de pêche contigu à Talcahuano. Les gens vivent là, sous des tentes de fortune, ils ne peuvent plus rentrer chez eux. La plupart n'ont plus de maison, d'autres ont peur d'un nouveau tsunami et beaucoup pensent déjà à aller vivre ailleurs.

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