Les Chinois défendent bec et ongles le yuan

Coup de colère des autorités chinoises contre les pressions sur le yuan. Au lendemain de l’ouverture de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire, les responsables de l’économie ont mis en avant les difficultés de la Chine et les efforts consentis pour le redressement de l’économie mondiale pour justifier le refus d’une réévaluation de la monnaie chinoise.  

Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin

Le discours n’est pas vraiment nouveau, mais il a été répété avec encore plus de fermeté qu’à l’habitude par les principaux responsables de l’économie chinoise. Les ministres du Commerce, de l’Economie et le représentant de la Banque centrale qui participaient ce samedi 6 mars 2010 à une conférence de presse, ont justifié l’attitude de Pékin.

Bien que la Chine soit devenue récemment le premier exportateur mondial, devant l’Allemagne, le ministre du Commerce a expliqué que les exportations chinoises étaient bien loin d’avoir retrouvé leur niveau d’avant la crise. Et l’augmentation de la consommation intérieure, soutenue par le plan de relance, n’a pas compensé le recul des exportations.

Pas question donc dans l’immédiat de prendre le risque d’une réévaluation du yuan qui pèserait sur les exportations.

De son côté, le gouverneur de la Banque centrale de Chine a très vivement critiqué les pressions exercées récemment par les Etats-Unis, mais aussi l’Union européenne et le Fonds monétaire international qui réclament une réévaluation du yuan. Le responsable des questions monétaires a dénoncé une « politisation des taux de change ». Zhou Xiaochuan a mis en avant la contribution de la Chine au redressement de l’économie mondiale et la fragilité de ce redressement qui ne permet pas pour l’instant d’envisager une révision du taux de change.

Partager :