Avec notre correspondant à Manille, Sébastien Farcis
C’est une perte particulièrement lourde que vient de subir l’armée, la plus importante depuis le début de l’année, et elle arrive alors que les militaires relancent des offensives contre certains campements de la rébellion communiste de la New People’ s Army (NPA). L’objectif est de réduire au maximum leur influence et leur marge de manœuvre pendant la campagne politique pour les élections générales de mai prochain, afin de limiter ce qu’on appelle les « droits de faire campagne ».
Ces droits sont tout simplement une taxe qu’exigent les rebelles aux candidats locaux pour avoir le droit de faire campagne dans les zones où les communistes sont influents.
Dernièrement, l’armée a même révélé qu’il existait des « droits pour gagner ». A savoir des sommes, plus importantes cette fois, qui pourraient assurer à un candidat la victoire grâce à l’influence des rebelles dans les zones rurales.
Des documents retrouvés en février 2010 ont révélé que la rébellion aurait exigé l’équivalent de 30 000 euros à un candidat à la députation pour lui assurer la victoire dans sa province.