Avec notre correspondant à Manille, Sébastien Farcis
C’est la deuxième vague d’inculpation qui est lancée par le ministère de la Justice, deux mois et demi après le massacre. Jusqu’à présent, seul Andal Ampatuan Jr comparaissait devant la justice à Manille ces jours-ci. Lui qui est l’un des fils de ce puissant clan de Mindanao, et le maire de la ville où s’est déroulé le massacre.
A présent, c’est toute la hiérarchie de la famille des Ampatuan qui est inculpée, soit parce qu’ils ont participé physiquement au massacre, pour une dizaine d’entre eux, soit parce qu’ils ont été des complices dans son organisation.
Deux figures symboliques sont tombées sous ces inculpations : le patriarche du clan, qui est un ancien fidèle allié de la présidente Arroyo, ainsi que son fils, qui était alors le gouverneur de toute la région de l’ouest de Mindanao.
Dans cette longue liste de 197 inculpés se trouvent également les hommes de main, les assassins présumés, dont certains viennent directement des rangs de la police et de l’armée.
Les procureurs vont à présent tout faire pour que ces procès se déroulent à Manille, et non à Mindanao, où l’influence de ce clan est encore colossale.