Massacre de Mindanao : le principal suspect plaide non coupable

Ouverture aux Philippines du procès du principal suspect du massacre perpétré le 23 novembre sur l'île de Mindanao. 57 civils, dont une trentaine de journalistes, avaient été assassinés par des hommes armés sur fond de rivalité politique. Andal Ampatuan Jr, fils d'un gouverneur local, est officiellement inculpé de 41 meurtres. Des meurtres pour lesquels il a plaidé « non coupable ». Le procès s'est ouvert dans des conditions très particulières, notamment en matière de sécurité.

Avec notre correspondant à Manille, Sébastien Farcis

La plus grande particularité est que ce procès ne se tient pas dans une cour de justice normale, mais dans des locaux de la police. Une salle de 600 m², aménagée spécialement dans l’aile du quartier général de la police philippine à Manille. Ceci afin d’assurer la plus grande sécurité possible.

Andal Ampatuan Jr est arrivé dans la salle d’audience vêtu d’un gilet pare balles et entouré d’une dizaine de policiers lourdement armés. Plus de 300 autres entouraient le bâtiment. Les principales menaces viendraient du clan adverse qui a perdu beaucoup de ses membres dans l’embuscade sanglante du 23 novembre et pourrait chercher à se venger. Mais ce procès est surtout sensible car il accuse un clan, les Ampatuan, qui a bénéficié du soutien politique et logistique du gouvernement pendant près de 10 ans, et peut donc se révéler politiquement explosif.

Le juge a formellement inculpé Andal Ampatuan Jr du meurtre de 41 personnes. L’accusé a plaidé non coupable et a demandé sa libération sous caution. La cour donnera sa réponse lors de la prochaine audience, le 13 janvier prochain.

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