Avec notre correspondant à Manille, Sébastien Farcis
La plus grande particularité est que ce procès ne se tient pas dans une cour de justice normale, mais dans des locaux de la police. Une salle de 600 m², aménagée spécialement dans l’aile du quartier général de la police philippine à Manille. Ceci afin d’assurer la plus grande sécurité possible.
Andal Ampatuan Jr est arrivé dans la salle d’audience vêtu d’un gilet pare balles et entouré d’une dizaine de policiers lourdement armés. Plus de 300 autres entouraient le bâtiment. Les principales menaces viendraient du clan adverse qui a perdu beaucoup de ses membres dans l’embuscade sanglante du 23 novembre et pourrait chercher à se venger. Mais ce procès est surtout sensible car il accuse un clan, les Ampatuan, qui a bénéficié du soutien politique et logistique du gouvernement pendant près de 10 ans, et peut donc se révéler politiquement explosif.
Le juge a formellement inculpé Andal Ampatuan Jr du meurtre de 41 personnes. L’accusé a plaidé non coupable et a demandé sa libération sous caution. La cour donnera sa réponse lors de la prochaine audience, le 13 janvier prochain.