Avec notre envoyée spéciale à Reykjavik, Heike Schmidt
Il n’y a pas l’ombre d’un doute pour le ministre de l’Economie : les Islandais devront mettre la main à la poche pour s’acquitter de leurs dettes. Un « non » au référendum – très probable – n’y changera rien, selon Gylfi Magnusson. Le ministre tente de minimiser la portée de ce vote populaire, par crainte qu’un refus massif ne retarde le déblocage d’un milliard d’euros d’aides internationales et ne ternisse encore un peu plus l’image internationale de l’Islande.
« Nous ferons tout pour éviter cela, a annoncé Gylfi Magnusso. Nous devons envoyer un signal clair, que l’Islande ne refuse pas d’honorer ses obligations. Nous sommes déterminés à trouver une solution. Mais nous ne pouvons pas résoudre ça à n’importe quel prix. Nous avons besoin d’un accord raisonnable qui prend en considération les proportions de l’économie islandaise et les ressources que nous avons. Nous avons déjà fait des coupes budgétaire drastiques, et nous continuerons à le faire, peu importe l’évolution de l’affaire Icesave et le résultat du référendum. Mais ce sera très douloureux» a-t-il ajouté.
« Les dettes d’aujourd’hui sont les impôts de demain », lancent ceux qui appellent à voter « non ». Ils espèrent que sous la pression des urnes le Royaume Uni et les Pays-Bas accepteront d’assouplir les conditions du remboursement.