L'aide internationale a du mal à parvenir aux sinistrés

A Concepcion, la ville chilienne la plus touchée par le tremblement de terre du samedi 27 février, plus de 14 000 militaires ont été déployés sur le terrain pour encadrer la distribution de l'aide internationale mais les vivres promis mettent du temps à arriver. Le couvre-feu a été levé dans la journée. Le bilan du séisme a été revu à la hausse, il fait état de 799 morts dans le pays, selon le Bureau national des urgences chilien. Une réplique du séisme de samedi a eu lieu ce mercredi 3 mars au large de la ville côtière de Constitucion. Les responsables des secours ont déclaré qu'il n'y avait aucun risque de tsunami mais les habitants effrayés se sont réfugiés sur les hauteurs.

Avec notre correspondante à Santiago, Claire Martin

La présidente Michelle Bachelet rassurait mardi 3 février les sinistrés de la petite ville de Curico (à deux cents kilomètres au sud de Santiago) qu’elle visitait : « Des rations alimentaires chaudes et de l’eau potable sont en train d’être distribuées ». L’armée achemine des vivres tous les jours par mer et par terre depuis lundi, ce qui laisse à penser que tous les sinistrés reçoivent enfin de l’aide. Or, la réalité est bien différente.

L’aide arrive mais la plupart des sinistrés n’en ont pas encore vu la couleur. Concepcion, la deuxième ville du Chili, est celle qui reçoit le plus d’aide. Le maire, Jacqueline Van Rysselberghe, explique que les gens ont reçu au mieux un sac de supermarché en vivres. Mais à seulement dix kilomètres de cette ville, rien n’est encore arrivé.

A cinq jours de la catastrophe, la très grande majorité des petites villes du centre et de la côte du Chili n’ont encore rien reçu. La zone affectée fait environ 700 kilomètres de long sur 200 de large. Environ 12,5% de la population chilienne serait sans-abri.

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