Avec notre correspondante à Santiago, Claire Martin
La présidente Michelle Bachelet rassurait mardi 3 février les sinistrés de la petite ville de Curico (à deux cents kilomètres au sud de Santiago) qu’elle visitait : « Des rations alimentaires chaudes et de l’eau potable sont en train d’être distribuées ». L’armée achemine des vivres tous les jours par mer et par terre depuis lundi, ce qui laisse à penser que tous les sinistrés reçoivent enfin de l’aide. Or, la réalité est bien différente.
L’aide arrive mais la plupart des sinistrés n’en ont pas encore vu la couleur. Concepcion, la deuxième ville du Chili, est celle qui reçoit le plus d’aide. Le maire, Jacqueline Van Rysselberghe, explique que les gens ont reçu au mieux un sac de supermarché en vivres. Mais à seulement dix kilomètres de cette ville, rien n’est encore arrivé.
A cinq jours de la catastrophe, la très grande majorité des petites villes du centre et de la côte du Chili n’ont encore rien reçu. La zone affectée fait environ 700 kilomètres de long sur 200 de large. Environ 12,5% de la population chilienne serait sans-abri.