Des renforts militaires contre les pillards

Des déploiements de renforts sont en cours dans les zones sinistrées par le séisme et le tsunami de samedi au centre du Chili. Cela va porter à quelque 14 000 le nombre de militaires déployés sur place, a annoncé mardi 2 mars la présidente Michelle Bachelet qui a renouvelé son appel au calme.

Avec notre correspondante à Santiago du Chili, Claire Martin

Cette nuit, beaucoup de sinistrés veillent. Dans certains quartiers, ils ont monté des barricades. Tous sont armés de bâtons et de fusils pour se protéger des bandes armées qui attaquent les maisons pour les piller.

Le couvre-feu n’a pas été respecté la nuit dernière. Ils craignent qu’il ne le soit pas non plus cette nuit. Dans la journée, ce sont des appels comme celui de Priscilla qu’on entendait en direct à la radio : « On est attaqués par une horde de gens d’un autre quartier. Nous avons besoin d’aide. Ils viennent piller nos maisons. S’il vous plaît, que la police, les militaires, les autorités, viennent nous aider ».

Manque de forces de sécurité. La présidente Michelle Bachelet a envoyé 7 000 militaires de plus dans la région de Concepcion. Les premiers biens de nécessité sont distribués dans les villes.

En revanche, dans les villages côtiers plus isolés, rien n’arrive encore. « Nous n’avons rien à manger, nous fouillons dans les poubelles. La fosse septique a débordé et là on vient de trouver des patates qu’on mange. Nous avons besoin de produits chlorés. Il n’y a personne ici. Où sont les autorités ? ».

Un cri de désespoir qui se répète tout au long des régions ravagées. La polémique commence. Le gouvernement n’a pas fait parvenir l’aide alimentaire et les forces militaires à temps.

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