Avec notre correspondant à Kaboul, Luc Mathieu
Il ne reste rien de l'hôtel Ahmid. Le mur qui donne sur la rue s'est écroulé, le toit s'est effondré.
Il était 6h30 ce vendredi 26 février, quand un kamikaze s'est fait exploser juste devant l'entrée du bâtiment. Quelques minutes plus tard, une seconde attaque a visé un autre hôtel, le Park Residence, situé à quelques dizaines de mètres, en plein centre de Kaboul.
L'explosion a détruit plusieurs chambres qui donnent sur le jardin de l’hôtel. Une fusillade s'est ensuite déclenchée. Le sol est jonché de douilles de kalachnikov. Les portes des chambres ont été défoncées, les vitres sont brisées. Plusieurs étrangers ont étés tué lors de cette attaque, un conseiller diplomatique italien, un Français et neuf Indiens.
Les talibans ont revendiqué très rapidement les attentats. Leur porte-parole a déclaré qu'ils avaient été perpétrés par cinq hommes, dont deux kamikazes. Il n'a pas précisé s'ils visaient spécifiquement des étrangers. Mais les talibans ont surtout montré, une nouvelle fois, qu'ils sont capables de frapper au cœur de Kaboul, alors même que les mesures de sécurité viennent d'être renforcées.