Les Nations unies n'ont pas réagi officiellement. Mais cette réforme de la commission des plaintes électorales marque une nouvelle fois la défiance d'Hamid Karzaï vis-à-vis de la communauté internationale. L'instance de contrôle ne comptera plus de membres étrangers mais uniquement des personnalités afghanes nommées par le président Karzaï.
En privé, des diplomates occidentaux se disent inquiets. La commission des plaintes électorales avait montré son indépendance lors de l'élection présidentielle d'août dernier. Elle avait invalidé près d'un million de bulletins en faveur d'Hamid Karzaï, ce qui avait entraîné la tenue d'un second tour.
Depuis, les relations entre le président afghan et la communauté internationale sont au plus bas. Hamid Karzaï a tout fait par exemple pour empêcher la tenue de la conférence de Londres sur l'Afghanistan, en janvier dernier. Il voulait que le rassemblement ait lieu à Kaboul. Plus récemment, le président afghan a attendu le dernier moment pour donner son accord au lancement de l'offensive de l'Otan à Marjah, dans le sud du pays.