Le bilan de la conférence, avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Venu à Londres faire valider sa politique de la main tendue aux talibans repentis, Hamid Karzaï repart non seulement avec l’approbation de ses alliés à son plan de réconciliation nationale, mais aussi avec la promesse qu’un fonds sera débloqué par la communauté internationale pour proposer de l’argent et un travail aux insurgés qui accepteront de déposer les armes.
Le montant de cette aide reste cependant flou. Selon le chef de la diplomatie britannique, David Miliband, 140 millions de dollars ont été promis tandis que des sources diplomatiques allemandes, avançaient, elles, le chiffre de 500 millions de dollars. Mais cette aide internationale n’est pas sans conditions : elle sera augmentée de 50% en deux ans si des progrès dans la lutte contre la corruption sont constatés.
Autre décision annoncée à Londres : l’accélération du transfert aux Afghans de la responsabilité de la sécurité. Le communiqué final prévoit que « les forces armées afghanes prennent le commandement de la majorité des opérations dans les zones instables d’ici à trois ans et assument la responsabilité de la sécurité sur le terrain d’ici à cinq ans ». Pas question néanmoins de retirer toutes les troupes étrangères d’Afghanistan en 2015. Le président Hamid Karzaï a bien insisté sur le fait que la présence de forces de l’Otan sera encore nécessaire «pendant au moins une décennie».