Il fallait trouver 5,2 milliards d'euros pour financer les surcoûts liés au retard du programme. Les Etats avaient déjà accepté de mettre 2 milliards d'euros sur la table, désormais ils prêteront 1,5 milliard en plus. Le reste, soit environ 1,7 milliard d'euros, devra être payé par l'industriel EADS.
Dans une lettre adressée aux pays partenaires, Airbus dit accepter les propositions financières, mais il reste encore des points importants à éclaircir. Ce jeudi 25 février 2010 tout le monde affichait un « optimisme prudent ».
Si le partage financier entre les Etats et l’industriel semble réglé, Il revient maintenant aux partenaires européens de l'A400M de s'entendre sur la répartition, des avances remboursables accordées aux constructeurs.
Ils doivent trouver 1,5 milliards d'euros supplémentaires. De l'argent que tôt ou tard Airbus devra rembourser, mais qu'il va falloir débloquer rapidement, alors que les finances publiques des pays européens sont déjà mises à rude épreuve.
Ce jeudi, la France et l'Espagne, qui ont toujours soutenu le programme, ont déjà annoncé être prêtes à prendre en charge respectivement 400 et 225 millions d'euros.
Pour le reste, c'est principalement l'Allemagne et le Royaume-Uni qui devront payer. Deux pays qui commencent à trouver que cet A400M leur coûte décidément très cher. Alors face aux hésitations des Européens, Airbus veut obtenir des garanties techniques avant de lancer la production.
Enfin, le constructeur européen veut savoir exactement quel sera le mécanisme de remboursement des avances. Des avances qui ont mauvaise presse outre-Atlantique, puisque Boeing a déjà porté l'affaire devant l'Organisation mondiale du commerce accusant son rival de recevoir des subventions publiques et de fausser le jeu de la concurrence.