Comment se répartir le surcoût dû aux retards croissants de l'A400M ? Le premier vol réalisé par le transporteur militaire européen en Espagne à la mi-décembre n'a pas résolu le problème.
Les discussions entre le constructeur qui demande aux sept pays clients de remettre de l'argent au pot et les gouvernements concernés s'éternisent. Après mars, juillet puis fin décembre 2009, l'échéance a été reportée au 31 janvier.
Alors que la presse allemande annonce que le patron d'Airbus est prêt à abandonner le projet, le constructeur européen veut croire à une solution possible, mais il rappelle que chaque jour qui passe lui fait perdre de l'argent.
Le surcoût pour cette année devrait atteindre deux milliards d'euros et jusqu'à onze milliards d'euros à terme. Un accord rapide avec les pays clients est donc nécessaire et urgent. Faute de quoi, souligne-t-on chez Airbus, ce sont les actionnaires du constructeur qui jetteraient l'éponge au nom de la rentabilité financière du groupe. De quoi animer l'ultime rencontre de négociations prévue à la mi-janvier avec les gouvernements des pays clients.