N'applaudissez pas mais abstenez-vous de critiquer. C'est le conseil que la chef de l'opposition israélienne Tzipi Livni a adressé aux pays européens dont de faux passeports ont été utilisés lors de l'assassinat d'un responsable du Hamas à Dubaï. Sans reconnaître l'implication du Mossad, un service auquel elle a appartenu, l'ancienne ministre des Affaires étrangères a souligné qu'il était immoral de comparer les terroristes et ceux qui les combattent.
A l'exception des députés arabes israéliens l'ensemble de la classe politique israélienne soutient le gouvernement qui refuse toujours de reconnaître sa responsabilité dans cette affaire. Sur le plan diplomatique, l'Australie est venu s'ajouter à la liste des pays dont les auteurs de l'assassinat ont utilisé frauduleusement des passports.
Selon les autorités de Dubaï, quelque 26 personnes seraient désormais suspectées d'avoir participé à l'assassinat de Mahmoud Al Mabhouh, le 20 janvier dernier. Onze d'entre elle font déjà l'objet d'une notice rouge d'Interpol. L'organisation de coopération policière invite les Etats adhérents à procéder à leur arrestation en vue d'une extradition vers Dubaï. Encore faudrait-il que la nationalité véritable des membres du commando soient avérée et que le commanditaire de l'opération soit identifié.