Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
Le sentiment qui prédomine, c’est que cette première journée d’auditions devant la Chambre des représentants n’aura pas servi à grand chose.
La marque japonaise a tardé à répondre aux nombreuses plaintes occasionnées par les incidents en série ayant affecté ses voitures. L’un des cadres de l’entreprise a reconnu que le fait de changer les tapis de sol et les pédales d’accélérateurs des véhicules ne réglait pas totalement le problème, à savoir le fait que certaines voitures, pour une raison pas encore totalement élucidée, se mettent à accélérer brutalement sans qu’il soit possible de les arrêter.
Chez Toyota, on s’est demandé si le problème ne venait pas en fait des circuits électroniques des contrôles de commandes des voitures, mais on n’en est pas très sûr…Le constructeur se voit, en quelque sorte, contraint de reconnaître que certaines de ses voitures deviennent parfois subitement incontrôlables, et qu’il ne parvient pas à comprendre pourquoi dans la totalité des cas.
Ce mercredi 24 février, c’est donc le grand patron de l’entreprise qui viendra faire son mea culpa devant un Congrès très énervé. La marque a diffusé à l’avance le texte de son propos préliminaire, dans lequel il reconnaît que la croissance du groupe s’est faite au détriment de la qualité. Pas sûr que cela mette du baume au cœur des millions d’Américains qui appréhendent désormais de se mettre au volant.