Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Akio Toyoda, le patron de Toyota, cède à d’énormes pressions politiques tant aux Etats-Unis qu’au Japon. Son entourage ne voulait pas que le petit-fils du fondateur, surnommé « le Prince » à Toyota City, comparaisse devant le Congrès, de peur que les parlementaires américains réalisent qu’il est mal informé.
Akio Toyoda est très protégé par son entourage et celui-ci lui cache une partie de la vérité sur ces problèmes de pédales d’accélération ou de freins. « Au lieu d’aller à Davos, Akio Toyoda aurait dû se rendre immédiatement aux Etats-Unis pour s’expliquer », dit-on à Toyota City.
Le gouvernement japonais redoute que la réputation des produits industriels japonais souffre des déboires de Toyota. Mais la férocité des réactions aux Etats-Unis contre Toyota commence à irriter des médias japonais qui se gardent, eux, de critiquer le constructeur japonais. « C’est une conspiration américaine, disent-ils. La revanche de Détroit contre une industrie automobile japonaise qui domine le marché nord-américain ».