Sur un plan purement financier, Toyota a tourné le dos à la crise qui a ébranlé le secteur automobile mondial. Le géant japonais a notamment été le constructeur qui a le plus bénéficié de la prime à la casse aux Etats-Unis, son premier marché. Résultat, le groupe a enregistré entre octobre et décembre 2009 un bénéfice net de près de 1,2 milliard d'euros contre une perte nette un an plus tôt de 1.3 milliard.
Sur l'ensemble de l'exercice 2009-2010 qui s'achève fin mars, Toyota prévoit donc un bénéfice de 610 millions d'euros. Un résultat qui prend en compte les coûts liés au rappel de plus de 8 millions de véhicules pour raisons techniques.
Le constructeur évalue d'ailleurs a minima l'impact de cette crise des accélérateurs défectueux puisqu'il a relevé à la hausse ses prévisions de vente mondiales annuelles à 7,18 millions de véhicules, contre 7,03 millions jusqu'à présent.
Mais ce retour dans le vert du premier constructeur mondial n'a pas convaincu les marchés. Toyota a déjà vu fondre de près d'un quart sa capitalisation boursière. Plus grave, la réputation de fiabilité du constructeur risque d'être durablement entachée.