Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Toyota reconnaît pour la première fois avoir sous-estimé les problèmes rencontrés avec ses pédales d’accélérateur, avoir tardé à corriger le défaut. Des premiers clients se sont plaints que la pédale restait coincée en position enfoncée il y a deux ans déjà.
« Ces rappels pourraient coûter à Toyota entre 790 et 1,6 milliards d’euros, sans doute plus de deux milliards en incluant les poursuites devant les tribunaux par des familles de victimes d’accidents mortels aux Etats-Unis », estiment des analystes de banques japonaises à Tokyo.
Le nombre de véhicules en cours de rappel dépasse les neuf millions et pourrait atteindre les dix millions.
Toyota pèche par un manque de communication depuis le début des rappels. Son président, Akio Toyoda, le petit-fils du fondateur, ne s’est pas encore exprimé en public. Il a seulement présenté de brèves excuses depuis Davos dans une émission de la chaîne de télévision japonaise NHK. Le numéro deux de Toyota nie aujourd’hui avoir sacrifié la qualité pour ravir à General Motors le titre numéro un mondial de l’automobile.
L’incapacité de Toyota à communiquer crée un malaise au Japon, encore plus dans le reste du monde.