Avec notre correspondante à Athènes, Corinne Valois
Aucun avion dans le ciel grec depuis zéro heure ce mercredi en raison de la participation des contrôleurs aériens à la grève de vingt-quatre heures qui paralyse le pays. Une grève générale du secteur public et privé. Très peu de transports sont aussi prévus, et aucune information, car les médias grecs participent au large mouvement de protestation contre la perte des revenus des salariés, la précarité de l’emploi, y compris dans la fonction publique - du jamais vu- mais aussi contre les augmentations des prix et des impôts indirects, annoncées et à venir.
Un mouvement qui devrait être largement suivi, car même si les syndicats grecs sont parfaitement conscients de la grave situation économique du pays, ils soulignent qu’une fois encore, le poids de la crise est injustement supporté par les travailleurs qui voient déjà la diminution progressive de leurs droits, de leurs retraites et de leurs revenus.
Les syndicats grecs proposent plutôt une politique diversifiée radicalement différente, qui soutienne les investissements, la croissance et l’emploi. Ils demandent une imposition équitable et efficace, et des mesures contre l’économie parallèle, la fraude et surtout, l’évasion fiscale.