L’Eurogroupe donne à la Grèce 30 jours pour convaincre

Les ministres des Finances de la zone euro, réunis le 15 février 2010 à Bruxelles, ont accordé à la Grèce, dont le déficit et l’endettement inquiètent les marchés, trente jours pour convaincre de sa détermination à mettre en œuvre son plan d’austérité. Le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a annoncé préparer de nouvelles mesures si les dispositions envisagées par la Grèce s’avèrent insuffisantes.

Avec notre bureau à Bruxelles

C’est une double mise en garde que les ministres des Finances de la zone euro ont lancée. Ils demandent à la Grèce de prendre des mesures supplémentaires si son plan d’austérité n’est pas suffisant. La décision sera prise le mois prochain lors d’un premier bilan d’étape. Athènes s’est en effet engagée à réduire dès cette année son déficit budgétaire à hauteur de 4% de son produit intérieur brut. Elle devra alors réduire davantage ses dépenses, et augmenter dans le même temps ses recettes par une hausse de la TVA ou par une augmentation des taxes sur les produits de luxe par exemple.

L’autre partie de ce message s’adresse aux marchés financiers. Ils veulent, avant toute chose, connaître les modalités exactes d’un éventuel soutien à Athènes. Or, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se sont contentés, le 4 février 2010, d’annoncer un soutien politique.

L’Eurogroupe fait de même. Jean-Claude Juncker, le président de ce forum, qui réunit les ministres des Finances de la zone euro, ne veut pas discuter publiquement des instruments envisagés pour venir en aide à la Grèce. Toutefois, il a assuré que si ces mesures étaient nécessaires, les seize pays de la monnaie unique n’hésiteraient pas à les utiliser.   

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