Avec notre bureau à Bruxelles
On peut comprendre que le résultat de ce Conseil extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement puisse sembler léger puisque les 27 n’ont pas pris la mesure qui aurait finalement été la plus visible à savoir, la constitution d’un fonds spécial doté d’un montant X ou Y. Angela Merkel l’a souligné : la Grèce n’a pas demandé de soutien financier.
A son arrivée à Bruxelles le 11 février, le Premier ministre Georges Papandreou a appelé de ses vœux un soutien politique et psychologique des 27. Le plan de stabilisation est établi, il faut maintenant que la spéculation des marchés s’arrête pour que la Grèce puisse le mettre en œuvre sereinement. Et d’ailleurs, la réaction mitigée des marchés est peut-être le résultat souhaité, la fin de l’excitation.
La Grèce a en tout cas obtenu ce qu’elle désirait : un message de soutien politique marqué des 27 en échange de ses engagements immédiats à tailler dès cette année de 4 % dans son déficit public. En fin de compte, les Européens ont finalement dit clairement et fortement ce que personne ne comprenait qu’ils n’aient pas encore dit, à savoir, qu’ils ne laisseraient pas tomber la Grèce, qu’ils ne laisseront jamais un Etat membre faire défaut.