Les marchés indécis après le soutien européen à la Grèce

Les places financières sont quelque peu restées sur leur faim après que les dirigeants européens ont promis d'aider la Grèce surendettée, mais sans livrer de plan d'action pour le moment. Les dirigeants des 27 pays de l’Union européenne, réunis à Bruxelles, ont assuré le 11 février 2010 la Grèce de leur soutien pour écarter tout risque de faillite qui menace le pays. Aucun engagement financier n’a été pris. La réunion ayant juste débouché sur une simple déclaration politique. Pourtant Athènes  semble afficher sa satisfaction.

Avec notre bureau à Bruxelles

On peut comprendre que le résultat de ce Conseil extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement puisse sembler léger puisque les 27 n’ont pas pris la mesure qui aurait finalement été la plus visible à savoir, la constitution d’un fonds spécial doté d’un montant X ou Y. Angela Merkel l’a souligné : la Grèce n’a pas demandé de soutien financier.

A son arrivée à Bruxelles le 11 février, le Premier ministre Georges Papandreou a appelé de ses vœux un soutien politique et psychologique des 27. Le plan de stabilisation est établi, il faut maintenant que la spéculation des marchés s’arrête pour que la Grèce puisse le mettre en œuvre sereinement. Et d’ailleurs, la réaction mitigée des marchés est peut-être le résultat souhaité, la fin de l’excitation.

La Grèce a en tout cas obtenu ce qu’elle désirait : un message de soutien politique marqué des 27 en échange de ses engagements immédiats à tailler dès cette année de 4 % dans son déficit public. En fin de compte, les Européens ont finalement dit clairement et fortement ce que personne ne comprenait qu’ils n’aient pas encore dit, à savoir, qu’ils ne laisseraient pas tomber la Grèce, qu’ils ne laisseront jamais un Etat membre faire défaut.

 

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