Avec notre envoyée spéciale à Bruxelles, Mounia Daoudi
La Grèce a toute sa place dans l’Union européenne, et jamais l’Europe ne l’abandonnera. Montrée du doigt il y a encore quelques semaines pour avoir menti délibérément sur l’état de ses finances, voilà donc Athènes réhabilitée. C’est en tout cas ce qu’ont cherché à montrer les dirigeants européens tout au long de la journée du 11 février, en dressant notamment le tableau d’un gouvernement grec responsable et désireux de s’amender, en réduisant dès cette année son déficit public abyssal d’au moins quatre points.
Le Premier ministre Georges Papandréou a, de son côté, multiplié les gages de bonne volonté, acceptant la tutelle de la Commission et de la BCE, la Banque centrale européenne. Il a également accepté que l’exécution de son plan d’austérité soit examinée tous les mois à la loupe par Bruxelles.
Le message est clair : tout ira bien pour la Grèce, membre à part entière de l’Union européenne et de la zone euro. Un signal politique fort de la part des 27, qui comptent sur le soutien affiché à la Grèce pour décourager les spéculateurs qui, depuis la semaine dernière, malmènent la monnaie unique.