Avec notre correspondante à Athènes, Corinne Valois
On peut parler d'une importante participation à cette grève générale de 24 heures et cela, même si dans leur large majorité, les Grecs continuent à soutenir la politique de leur Premier ministre, Georges Papandréou.
Selon un sondage publié dimanche, ils sont effectivement 75% à vouloir la paix sociale jusqu’à la sortie de la crise, mais pas à n’importe quelles conditions.
Alors les deux grandes organisations syndicales du pays, l’Adedy de la fonction publique qui revendique 500 000 adhérents et la GSEE du secteur privé qui représente, elle, un million d’adhérents, ces deux grands syndicats ont conjointement appelé aujourd’hui à cette grève pour protester contre la suppression des droits acquis comme le quatorzième mois, actuellement menacé, où les différentes primes qui permettent de faire un peu remonter les salaires, salaires qui ne l’oublions pas sont en Grèce très inférieurs à ceux des nombreux autres pays de la zone euro.
Ce mercredi 24 février, le pays donc est paralysé : aucun avion depuis 00h00 ce matin, le trafic ferroviaire et maritime est interrompu, les écoles, tribunaux, administrations sont fermés, ainsi que les banques. Il n’y a pas non plus de bulletin d’informations depuis six heures ce matin car le personnel des radios et télévisions publiques et privées du pays est lui aussi en grève.
On peut signaler que lors du rassemblement d’Athènes à 11 heures ce matin au Champs-de-Mars, le président de la GSEE a déclaré que « des quatre coins du pays est envoyé un message d’unité et de protestation ». Il a également ajouté: « aujourd’hui, les marchés ont reçu leurs réponses, tous comme les bureaucrates de Bruxelles ».