La liste des interpellés est longue. Elle est surtout riche en hauts gradés et anciens généraux de l’armée turque. Ex-chef de l’armée de l’air, ancien commandant de la marine, gradés à la retraite mais aussi militaires encore en service… Tous soupçonnés de préparer des actions terroristes menaçant le régime du Premier ministre Erdogan.
Tous feraient partie du supposé « Plan Ballyoz ». Un plan de déstabilisation du gouvernement dont l’existence a été révélée au mois de janvier. Selon l’enquête, le complot viserait à organiser des attentats contre des mosquées mais pourraient aller jusqu'à simuler un incident aérien entre la Turquie et la Grèce. Leur but : encourager le mécontentement du peuple turc pour renverser le gouvernement.
Ce coup de filet ravive les tensions en Turquie. Depuis l’accession au pouvoir du parti d’Erdogan, l’AKP, plusieurs complots présumés ont déjà été révélés. Ainsi depuis 2008, 200 personnes sont déjà jugées dans le cadre de l’affaire Ergenekon.
De son côté, l’armée turque s’est, quant à elle, défendue de prendre part à un putsch. Elle a récemment affirmé que le temps des coups d’Etats était révolu.