L'otage français aux mains d'Aqmi est «en vie et bien traité»

C'est la première fois que des nouvelles de Pierre Camatte sont données depuis la fin de l'ultimatum lancé par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) pour sa libération. La branche maghrébine d'Al-Qaïda exige que certains de ses membres détenus au Mali soient relâchés. Aqmi détient aussi trois Espagnols et deux Italiens. Le président malien estime ce dimanche soir, 21 février, qu'il y a de « l'espoir » pour tous les otages.

Selon une source proche du dossier, Pierre Camatte se porte bien, quarante-huit heures après la fin de l’ultimatum. Ses ravisseurs n’ont donc pas mis leur menace à exécution. Les choses pourraient même aller vite et déboucher sur une issue heureuse. « J’ai de l’espoir », a même déclaré devant un groupe de journalistes le chef de l’Etat malien Amadou Toumani Touré.

Dans l’affaire, Bamako joue à l’équilibriste en s’appuyant d’un côté sur le droit et de l’autre sur l’aspect humanitaire puisque la vie d’un homme est en danger. Al-Qaïda conditionnait la libération de l’otage français à celle de quatre de ses éléments arrêtés et transférés à Bamako. Il y a quelques jours, ces quatre islamistes ont été condamnés à neuf mois de prison ferme. Détenus depuis avril 2009, ils ont aujourd’hui terminé de purger leur peine.

Leur libération n’est pas encore effective, à cause, dit-on au Mali, de réglages de dernières minutes. En tout cas, une libération rapide de l’otage français permettra au négociateur de se consacrer à la libération de cinq autres otages européens également retenus par la branche maghrébine d’al-Qaïda. Aux dernières nouvelles, ils se portent tous bien.

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