Selon une source proche du dossier, Pierre Camatte se porte bien, quarante-huit heures après la fin de l’ultimatum. Ses ravisseurs n’ont donc pas mis leur menace à exécution. Les choses pourraient même aller vite et déboucher sur une issue heureuse. « J’ai de l’espoir », a même déclaré devant un groupe de journalistes le chef de l’Etat malien Amadou Toumani Touré.
Dans l’affaire, Bamako joue à l’équilibriste en s’appuyant d’un côté sur le droit et de l’autre sur l’aspect humanitaire puisque la vie d’un homme est en danger. Al-Qaïda conditionnait la libération de l’otage français à celle de quatre de ses éléments arrêtés et transférés à Bamako. Il y a quelques jours, ces quatre islamistes ont été condamnés à neuf mois de prison ferme. Détenus depuis avril 2009, ils ont aujourd’hui terminé de purger leur peine.
Leur libération n’est pas encore effective, à cause, dit-on au Mali, de réglages de dernières minutes. En tout cas, une libération rapide de l’otage français permettra au négociateur de se consacrer à la libération de cinq autres otages européens également retenus par la branche maghrébine d’al-Qaïda. Aux dernières nouvelles, ils se portent tous bien.