Bamako refuse de libérer des islamistes comme l'exige Aqmi

Le Mali n'a pas du tout l'intention de céder aux exigences d'Aqmi. Al-Qaïda au Maghreb islamique réclame la libération de quatre combattants détenus au Mali en échange de la vie de Pierre Camatte, un français enlevé le 26 novembre 2009. Mais Bamako semble ferme, même sous la pression d'Alger et de Paris.

Pour Bamako, il n’est pas question d’ouvrir les portes de ses prisons pour quatre combattants islamistes dont al-Qaïda réclame la libération. Mais pour combien de temps le Mali pourra résister ?

La branche maghrébine d’al-Qaïda a fixé un nouvel ultimatum, le 20 février. Après cette date, la vie de l’otage français, Pierre Calmatte, pourrait être en danger.

Il faut souligner que, dans cette affaire, deux pays observent le Mali. La France, qui continue ouvertement à demander sa libération pour sauver la vie de son ressortissant. Ensuite, un grand voisin du Mali, l’Algérie.

Deux ressortissants algériens sont parmi les personnes arrêtées au Mali et Alger ne veut pas les voir à l’air libre et demande même leur extradition. « Nous étudions le dossier », confie un officiel malien pour qui « il y a une urgence: que l’Algérie arrête sa campagne de presse contre le Mali ».

Autre agacement, autre colère : des journaux algériens croient savoir que c’est un notable arabe de la région de Tombouctou qui mène les négociations en vue de la libération des otages européens. « Faux, nous ne nous mêlons pas des affaires d’otages », répond la puissante coordination des Arabes de Tombouctou, encore appelée Berabich.
 

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