Otage français au Mali : les doutes de l'Algérie

Selon un communiqué, repéré ce week-end sur un site internet jihadiste par le centre américain de surveillance de sites islamistes (SITE), AQMI donne jusqu'au 20 février à la France et au Mali pour satisfaire ses conditions. AQMI exige la libération de plusieurs de ses membres emprisonnés au Mali. A Alger, on est sceptique quant à la volonté et la capacité du gouvernement malien de résoudre cette affaire.

De façon récurrente, quelques titres de la presse privée sont extrêmement critiques à l’égard du gouvernement malien et notamment du président Amadou Toumani Touré. Ils lui reprochent d’avoir laissé, ces dernières années, le nord du Mali aux mains des terroristes et des trafiquants. On lui reproche également l’absence de volonté politique. On lui reproche aussi de ne pas s’appuyer sur les tribus touarègues du Nord Mali pour mettre un terme à cette insécurité qui menace la stabilité de toute la région.

Le journal Liberté accuse Amadou Toumani Touré d’avoir délibérément créé cette zone grise. Et il affirme qu’un avion panaméen y a déposé le 25 janvier dernier plusieurs tonnes de cocaïne, sans être inquiété par les autorités.

Les récents enlèvements, dont celui du Français Pierre Camatte, ont ravivé les accusations qui voudraient que trafiquants et terroristes de la branche d’al-Qaïda au Maghreb (AQMI) soient des alliés objectifs.

A Alger, où l’on est contre le paiement des rançons, on se demande comment Bamako va pouvoir rendre la liberté aux otages. D’autant plus que, -selon des sources informées-, des personnages interlopes, dont un ancien élu de la tribu des Barabiches, ont été chargés par Bamako de négocier la libération des six otages européens dont Pierre Camatte.
 

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